Arrêt d’Ego comme X: le CLL réagit
Il y a quelques jours Loïc Néhou annonçait qu’il mettait la clé sous la porte et, au passage, tachait plusieurs structures. Dans le viseur, le centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes parle d’une « mise ne cause injustifiée ».
Le 24 octobre dernier, Loïc Néhou, dirigeant et fondateur des éditions Ego comme X, annonçait sur son site internet la fin de la petite maison d’édition angoumoisine née en 1994: « Bon… il est temps d’officialiser les choses: voici cinq ans que je ne me salarie plus (au passage, je ne remercie pas le Centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes) et deux ans que j’ai arrêté de publier des livres (je ne remercie pas no plus Magelis – Pôle Image d’Angoulême. Je déclare donc que les éditions Ego comme X cessent désormais leurs activités ».
Visé directement, le Centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes (CLL) a décidé de réagir. S’il « déplore » la cessation officielle d’activité de l’éditeur, il estime avoir accompli sa mission (accompagner le développement et valoriser les acteurs de la chaîne du livre) pour Ego comme X: « attribution du Prix de l’édition en 2009 (achat de livres pour les bibliothèques et réalisation d’une plaquette de promotion distribuée dans tout le réseau professionnel du territoire), auteurs et ouvrages d’Ego comme X inclus dans les actions en milieu scolaire et dans les prix coordonnés par le CLL, invitation (acceptée) à participer gracieusement au Salon du livre de Paris ainsi qu’à toutes les journées d’information et de formation professionnelle, film promotionnel (en ligne sur le site)… » Par ailleurs, indique le CLL, il a travaillé pour que l’éditeur angoumoisin obtienne des subventions régionales; choses faite depuis 2007 via une aide au programme éditorial et une aide à l’investissement des maisons d’édition.
« A l’heure du redécoupage territorial et des contraintes budgétaires annoncées, la mise en cause injustifiée du Centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes est inadmissible parce qu’elle fragilise l’ensemble des acteurs du livre du territoire », conclut l’organisme.