MEURTRE AU MONT-SAINT-MICHEL

En 1936, un meurtre est commis sur le mont Saint-Michel. Habitant ou touriste, le coupable est forcément toujours sur le Mont. Un huis-clos policier rondement mené.

Octobre 1936. La bonne du curé du Mont-Saint-Michel est assassinée. Par qui, pourquoi? Personne ne le sait sauf vraisemblablement la petite Lucie qui a assisté par hasard au meurtre et qui a disparu depuis… Sous la conduite du maire, les habitants partent à sa recherche, aidés par des touristes dont un romancier alsacien et un couple d’Anglais.

Il y a comme quelque chose de délicieusement désuet dans cette bande dessinée éditée par Glénat en partenariat avec les éditions du Patrimoine du Centre des Monuments nationaux. Cadre prestigieux pour un huis-clos, le site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco est en effet au coeur d’une enquête policière qui n’est pas sans évoquer « Les disparus de Saint-Agil » de Pierre Véry ou l’un des nombreux romans d’Agatha Christie. On notera d’ailleurs le clin d’oeil de Jean-Blaise Djian à la romancière britannique avec le prénom d' »Agatha » donné à l’un de ses personnages. La narration est donc classique, il y a assez peu d’action et tous les suspects finissent sans surprise par se retrouver réunis autour du maire enquêteur qui va confondre en direct l’assassin… Mais l’ambiance à la fois surannée, douce et un brin mystérieuse rend l’ensemble plutôt prenant, d’autant que Marie Jaffredo (« Le sang des bâtisseurs », « Les damnés de Paris ») a évidemment soigné le décor et l’architecture du Mont-Saint-Michel avec ses étroites ruelles escarpées, son abbaye et l’abbaye, les ruelles, la baie…

Dessinatrice: Marie Jaffredo – Scénariste: Jean-Blaise Djian – Editeur: Glénat, éditions du Patrimoine – Prix: 13,90 euros.

Share