YONI – Tome 2. Bienvenue en zone Taz
La belle espionne Yoni a du pain sur la planche dans cette série d’anticipation. Elle court, elle court et… nous derrière !
L’agent Yoni Owens de la FCIA, les services secrets de l’United States of the World (USW), reprend du service six mois après le premier épisode « DollyMorphing ». La jeune femme est toujours aussi belle et sexy – toujours aussi myope aussi – et elle est chargée de poser des capteurs sur les câbles informatiques de la base secrète des rebelles afin de les faire exploser.
Mais comment fait-elle?! Le moins que l’on puisse dire est que la nouvelle héroïne des auteurs de « Pin Up » n’est jamais en panne d’action. Ce deuxième album démarre sur une prise d’otages et un attentat « lèse-Mona Lisa » pour enchaîner sur une tentative d’attentat cette fois au sein d’un bâtiment de la FCIA. Et ce n’est qu’un début.
Ce second tome était annoncé comme la fin d’un premier cycle et il donne en effet un virage à la carrière de Yoni au sein des services secrets de l’USW. Ca part dans tous les sens, Yoni court partout… et nous aussi! Yann fait brièvement réapparaître certains personnages du précédent épisode (notamment le mystérieux Lingham), revient sur la technique révoltante du dollymorphing (qui vise à bâtir totalement la personnalité d’une personne depuis sa naissance en fonction d’une commande) et surtout ouvre une foule de nouvelles pistes autour de secrets entourant l’USW. En passant, il rappelle les dégâts infligés à l’échelle planétaire sur l’environnement et passe en revue quelques spécificités françaises – dont le camembert crémeux cryogénisé!- de ce monde futuriste. Pour couronner le tout, la belle espionne va devoir voler au secours de son petit frère hacker et écologiste qui s’est fourré dans de beaux draps. Le tout en 56 pages… Ouf!
Du coup, Yoni arrive toujours pile poil quand il faut et on passe un peu vite sur tous ces évènements, sans s’attarder vraiment sur aucun. Cela ne gêne pas la lecture, elle est même plutôt agréable (tout comme le trait plein d’élégance de Berthet), mais davantage de profondeur dans le scénario, n’aurait pas sûrement nui. Il semble cependant, d’après ce que nous laisse imaginer la fin de l’album, que l’intrigue du prochain cycle sera davantage concentrée.
– Dupuis