URBANCE – Tome 1

Tout contact physique est interdit entre hommes et femmes pour cause de virus. C’est dans ce monde que vivent deux jeunes gens Kenzell et Lesya… Un univers prometteur pour ce manga québécois.

La guerre des sexes est déclarée. Depuis qu’une maladie mortelle empêche tout rapport sexuel, la population – qui est désormais porteuse du virus dès la naissance – de Neopolis est séparée par un mur: les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, tous élevés dans la haine du sexe opposé et répartis en clans. Mais une nouvelle drogue révolutionnaire vient attiser la convoitise des différents groupes et les forcer à rompre le statu quo. Les chemins de Kenzell et Lesya vont alors se croiser…
Il y a quelque chose de Roméo et Juliette que l’on sent venir dans cette histoire d’anticipation où deux êtres que tout oppose vont se rapprocher en dépit des interdits et rêver à autre chose. Mais malgré ce postulat classique, « Urbance » démarre sous de bons auspices avec un univers sombre qui s’annonce étudié – une société embrigadée, maintenue dans la peur et privée de la liberté d’aimer et aussi toujours un quotidien plus dur pour les femmes que pour les hommes. L’ambiance graphique dynamique cinématographique (le Québécois Joël Dos Reis Viegas est directeur artistique chez Umanaia, une société de création de jeux vidéo) où l’électro semble avoir aussi toute sa place participe à cette immersion réussie.

Dessin et scénario: Joël Dos Reis Viegas – Editeur: Ankama – Prix: 7,95 euros (5 euros jusqu’au 31/12/2024).

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