TOUTES LES PRINCESSES MEURENT APRÈS MINUIT

Un petit garçon, une adolescente et leurs parents le temps d’une journée d’été dans leur pavillon. Portrait amoureux touchant et délicat d’une famille banale.

24 heures d’un été caniculaire dans un pavillon de banlieue. 24 petites heures où l’on va comprendre que la vie n’est pas un conte de fée, même pour Lady Di dont toutes les télés diffusent en ce jour d’août 1997 les images de sa voiture accidentée sous le Pont de l’Alma à Paris. Avec ce roman graphique en forme de huis-clos moite et ensoleillé, Quentin Zuttion (« Touchées », « La Dame Blanche ») livre un récit très touchant sur une journée de bascule au sein d’une famille somme toute banale et quasi universelle: Lulu, 8 ans, qui invite son copain Yoyo à jouer; Cam, sa grande soeur de 15 ans, qui flirte avec son petit copain; et enfin ses parents aux relations devenues distantes…

Au travers d’éléments autobiographiques, l’auteur nous parle d’amour dans toute sa diversité. Celui qui nait, celui qui se termine, celui qui ne fait que passer, celui qui fait mal, celui qui marche à sens unique, celui qui ne correspond pas à la norme sociale…. Le trait est délicat, les couleurs douces et chaudes, le ton léger tandis que la narration déroule la métaphore des princesses meurtries avec beaucoup de finesse, moyen d’évoquer les thèmes de l’homosexualité, le rapport au père et la représentation du féminin en chacun de soi. Une très jolie lecture.

Dessin et scénario: Quentin Zuttion – Editeur: Le Lombard – Prix: 20,50 euros.

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