TOMOË – Tome 1. Déesse de l’eau

Japon, 1461. Une petite fille, descendante d’une guerrière et déesse de l’eau, est enlevée par un pirate qui n’a qu’un but: prendre le pouvoir à Kyoto. Une épopée plaisante entre Histoire et légende.

Jack Manini et Tieko s’inspirent des exploits plus ou moins légendaires du samouraï Yoshinaka et de son amante l’intrépide guerrière Tomoë. Mais ce n’est pas tout à fait du couple d’amants terribles dont il est question ici: Sayo, descendante de Tomoë, a 12 ans quand elle est enlevée par un pirate, lui-même descendant de Yoshinaka, qui veut ainsi reformer le couple mythique et s’emparer de la capitale Kyoto.

S’inscrivant au début de plus d’un siècle de chaos politique dans le Japon médiéval, « Tomoë » est un mélange de faits historiques réels et de fantastique, visiblement documenté (un intéressant cahier historique figure en fin d’album) et au rythme soutenu. Lutte de pouvoirs, complots à la cour et combats de samouraïs sont au coeur d’un double récit, celui de Sayo et celui du shogun. C’est plutôt prenant et le rôle principal offert à un personnage féminin dans un récit de samouraïs bienvenu. On ne peut qu’apprécier également les planches réalistes de Tieko (« Hindenburg ») qui reconstituent avec soin les décors du Japon médiéval. Reste que la densité de l’intrigue est telle qu’on se demande bien comment Jack Manini (« Catacombes », « La guerre des amants ») va pouvoir conclure son récit dans le prochain tome, « Le miroir divin ».

Dessinateur: Tieko – Scénariste: Jack Manini – Editeur: Grand Angle – Prix: 13,90 euros.

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