TERUKAN BOYS

Comment trois trentenaires à la vie tranquille vont- soudain se transformer en braqueurs. Un seinen feel-good qui manque d’un brin de tension.

Au lycée, ils formaient les « Terukan Boys ». Devenus trentenaires, Satoshi, Ryôhei et Kôta ont choisi des voies différentes qui ne les rend pas heureux, et les anciens membres du groupe de rock ne se retrouvent plus qu’occasionnellement pour discuter de leurs rêves perdus. Un jour, ils découvrent qu’un ancien camarade du lycée a lancé une start-up dans les technologies de l’information. Il ignorent encore qu’ils vont se retrouver à braquer 30 millions de yens!
L’un est un petit garagiste, un autre est cadre dans l’assurance et le troisième persévère dans la musique sans trouver le succès. Trois vies tranquilles et honnêtes bouleversées par le scénario de ce one-shot signé de Yû Nakahara, pseudo derrière lequel se cachent deux anciens assistants de Naoki Urasawa (« 20th Century Boys », « Monster »). Une référence qui explique sans doute le travail graphique réaliste très propre et l’attention portée à la construction du récit – alternant braquage, séquences souvenirs du lycée et évènements déclencheurs du braquage – et à la psychologie des personnages. L’ensemble est rythmé, la tension monte (tout en restant gentillette) mais retombe malheureusement trop vite, avant une conclusion feel-good un peu décevante. Reste la morale à méditer: pour être heureux, il faut regarder devant soi tout en chérissant le passé, avancer sans rester enliser dans les souvenirs.

Dessin et scénario: Yû Nakahara – Editeur : Doki-Doki – Prix: 7,50 euros.

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