SHAOLIN MOUSSAKA – Tome 1. A Holy Hole

Un graphisme attrayant et un découpage dynamique au service d’un univers absurde au pays des cow-boys. Dommage que le scénario ne suive pas.

Moussaka. Profession:détrousseuse de cadavres. Signe particulier: une sorte de croisement entre un oiseau et une gomme. Bref une créature étonnante qui va vivre des aventures qui le sont tout autant, en compagnie de Maître Wang qui lui propose de rejoindre son école de kung-fu.

Au pays des cow-boys, le monde vu par Chauvel et Pedrosa (qu’on retrouve ensemble dans « Ring Circus ») ne tourne pas très rond et les rencontres atypiques s’enchaînent à un rythme effréné: un poussin assassin déguisé en bandit des grands chemins, un shérif coquet assisté d’imposants éphèbes noirs, un charlatan annonçant la venue d’un messie et une fusée intergalactique…. Bref du grand n’importe quoi!

Des albums basés entièrement sur des situations absurdes, ce n’est pas nouveau. « La femme floue » de Dumontheuil en est un exemple. Mais dans ce dernier, il y avait aussi un vrai scénario derrière. Ici, les rencontres abracadabrantes se succèdent mais on se demande bien où les auteurs veulent nous emmener et s’ils le savent eux-mêmes.

Pourtant de prime abord, « Shaolin Moussaka » a tout pour plaire: des dessins et des couleurs dynamiques, des personnages surprenants et drôles et une présentation très soignée avec une belle jaquette glacée et un bêtisier final.

Alors si on sort amusé de ce premier épisode de « Shaolin Moussaka », on reste tout de même déçu par ce scénario qui sonne tellement creux.

Delcourt

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