SEPT – Tome 5. Sept Guerrières

Sept femmes chargées de sauver un jeune prince dont le royaume est en en péril. Une aventure rythmée mais qui manque de profondeur.

La capitale du royaume de N’Nas Amon est encerclée par les armées perse et byzantine. Devant le drame qui s’annonce, la reine confie aux six meilleures combattantes parmi des mercenaires sarmates le soin d’assurer la protection du prince héritier et de l’emmener au delà des lignes ennemies jusqu’à la cité troglodyte de Jabbaren.

Avec leur « Sept missionnaires » et leur récit historico-burlesque paru il y a peu, Ayroles et Critone ont incontestablement placé la barre assez haut dans la mini-collection 7 (sept histoires et sept héros chargés d’une mission à haut risque). Avec ce nouveau one-shot, Le Galli et Manapul ont eux réalisé une histoire d’heroïc fantasy.

Le point de départ n’est pas ce qu’il y a de plus original et joue toujours sur le fantasme de la séduisante femme guerrière qui ne s’en laisse pas compter. Certes le rythme est là et les auteurs ont prévu toute une série de rebondissements mais globalement l’histoire peine à surprendre, frisant même le ridicule dans les pages consacrées au périple des héros à travers les galeries souterraines. A l’heure où Indiana Jones fait son retour dans les salles, il ne renierait d’ailleurs certainement pas ce passage où les fuyards doivent échapper aux jets de flèches sorties des murs et autres trappes piégées. Chaque piège évité donne droit à un court dialogue où les protagonistes se félicitent mutuellement avant de foncer de plus belle vers un nouveau danger. Ne parvenant pas à les éviter tous, les demoiselles tombent comme des mouches au fur et à mesure, ce qui fait qu’elles ne sont déjà plus que quatre quand une septième (collection 7 oblige!) débarque… ayant semble-t-il de son côté franchi les embûches les doigts dans le nez! La course poursuite en bateau qui suit ne fait pas plus sérieuse et le dénouement n’est pas vraiment une surprise non plus, tant les auteurs nous avaient laissé quelques pistes en début d’album.

A moins de vouloir posséder tous les albums de la collection dirigée par David Chauvel, ces « Sept Guerrières » là n’ont rien d’indispensable.

Delcourt

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