SEPT CANNIBALES

Sept hommes riches et puissants repoussent peu à peu les limites du mal pour assouvir leurs pulsions. Un thriller horrifique appétissant.

Comme le veut le concept de la série, ils sont sept. Sept jeunes hommes riches et influents qui se réunissent chaque année pour une méga fiesta gorgée d’alcool, de drogue et de sexe. Celle de 2016 doit se tenir dans le sud de la France et les sept copains doit élire la victime de l’année…

Cinquième tome de la nouvelle saison de « Sept », « Sept cannibales » n’est pas à mettre entre toutes les mains. Le titre donne le ton: il ne faut pas être allergique au genre horrifique, même si les auteurs évitent soigneusement de tomber dans le voyeurisme et le gore. Il n’empêche cette bande des sept est surtout une belle bande de salopards que Runberg (« Orbital », « Millenium ») ne cherche même pas à rendre attachants. Pas la peine donc de chercher à expliquer les raisons profondes de leur perversité, le scénariste va s’appliquer à montrer au lecteur, par le biais de très nombreux flashbacks, la montée en puissance des actes violents auxquels se sont livrés les sept hommes à partir de 2005. Viols, meurtres… ces prédateurs vont repousser les limites du mal jusqu’à la fameuse victime 2016: une jeune et jolie informaticienne britannique qui va faire grimper la tension en ne se comportant pas comme prévu. Thriller d’une extrême violence mais efficace, basé essentiellement sur l’action, « Sept cannibales » est certes assez prévisible mais il profite d’un découpage dynamique et des cases réalistes étourdissantes signés de l’Espagnol Tirso (« Le manoir des murmures », « Les chroniques de Légion »).

La série se poursuit en 2017 avec deux autres albums annoncés: « Sept athlètes » et « Sept macchabées ».

Dessinateur: Tirso – Scénariste: Sylvain Runberg – Editeur: Delcourt – Prix: 15,50 euros.

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