S.A.M – Tome 1. Après l’Homme
Dans un monde en ruines où les humains sont traqués par des robots-tueurs, une étrange relation va naître entre le jeune Yann et un robot géant. Un premier tome sympathique tout public.
Dans un futur post-apocalyptique, des robots tueurs pourchassent les humains survivants qui se terrent dans les égouts et ne sortent, par petits groupes, que pour chercher de quoi survivre. C’est lors d’une de ces équipées que Yann tombe nez-à-nez avec un robot géant qui le le tient dans sa ligne de mire, mais ne tire pas. Pourquoi l’épargne-t-il lui? Quel mystérieux lien les lie? Malgré le danger, le jeune garçon va à tout prix essayer de comprendre.
« Sa Majesté des mouches » par la vision de cette mini-société d’enfants et d’adolescents unis face à un environnement hostile; « Terminator » par le côté rébellion de robots entraînant la destruction de l’espèce humaine; « Le Géant de fer » de Brad Bird ou « Le Château dans le ciel » de Myazaki par sa ressemblance avec le gentil robot baptisé S.A.M par Yann; « Meka » de Morvan et Bengal pour ses robots géants écrasant, dans une même indifférence, immeubles, bureaux, usines et habitants, etc…. Les références que nous évoque le premier tome de cette nouvelle série prévue en quatre tomes sont nombreuses… et non exhaustives tant les thèmes (le rapport homme/machine, l’instinct de survie de l’espèce humaine, la capacité d’un robot à éprouver des sentiments, etc) ont été exploités sur le papier comme sur grand écran.
Pour autant, on oublie vite le côté conventionnel de l’intrigue, balayé par l’atmosphère – entre BD franco-belge et manga – créée par Marazano et le dessinateur chinois Shang Xiao: des décors urbains post-apocalyptiques réussis, une lumière tamisée et chaude, des protagonistes sympathiques d’emblée et surtout un récit dynamique, « S.A.M » a des atouts pour séduire un large public. Il ne reste plus aux auteurs qu’à dérouler l’intrigue, seulement esquissée dans ce premier opus.
– Dargaud