QUAND J’AI FROID

Une étudiante réservée se lie d’amitié avec une petite vieille de son immeuble. Une BD muette pleine de bons sentiments et joliment racontée.

Un soir d’hiver, Louise, une étudiante introvertie et solitaire, rencontre Andrée sa voisine d’immeuble, une petite vieille dynamique et rayonnante. De balades communes au marché aux souvenirs racontés à la terrasse d’un café, un lien se crée. Mais alors que Louise apprend à aller vers les autres et se fait enfin des amis, les souvenirs d’Andrée sont de moins en moins précis.
Valentine Choquet dont c’est la première bande dessinée n’a pas choisi la facilité: quelque 200 pages entièrement muettes (ou presque) qui raconte une histoire tout public d’amitié, de relations intergénérationnelles, de solitude, du temps qui passe et de vieillesse. Entre ces deux héroïnes finalement très seules toutes les deux il y a des moments joyeux, des moments émouvants et des moments tristes mais toujours beaucoup de tendresse. C’est donc très « feel good » mais l’ensemble est bien raconté, avec des flashbacks facilement identifiables, des planches au trait simple pleines de douceur et de bonnes trouvailles graphiques. A l’instar des Polaroïds que Louise accroche peu à peu sur le mur de son appartement, tandis que les photos jaunes encadrées d’Andrée s’effacent… Quand l’une construit sa vie, les souvenirs de l’autre se détruisent.
Une jeune autrice prometteuse.

Dessin et scénario: Valentine Choquet – Editeur: La Gouttière – Prix: 19,70 euros.

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