QUAI D’ORSAY – Tome 2. Chroniques diplomatiques
Comment convaincre l’ONU de ne pas intervenir dans un pays du Moyen-Orient accusé de terrorisme? Explication en BD avec le ministre Alexandre Taillard de Worms. Une vraie leçon de diplomatie.
Le premier tome avait obtenu le Grand Prix RTL de la BD 2010 et avait connu un grand succès en librairie (120.000 exemplaires vendus). Le second est paru ce mois-ci et continue d’égratigner le ministère des Affaires étrangères.
Alors que les Etats-Unis veulent convaincre l’ONU d’intervenir au Lousdem, le ministre Alexandre Taillard de Worms qui y est opposé est bien décidé à rallier à sa position les autres membres du conseil de sécurité.
L’histoire est romancée mais il ne sera pas bien difficile de deviner qui se cache derrière le Lousdem, ce pays du Moyen-Orient accusé par les Américains d’être un foyer du terrorisme international. Facile aussi de reconnaître comme dans le premier opus Dominique de Villepin dans le personnage de Taillard de Worms. D’ailleurs derrière son pseudo, le scénariste sait de quoi il parle puisqu’il fut lui même membre de plusieurs cabinets ministériels dont celui de Dominique de Villepin.
Epais album d’une centaine de pages, « Quai d’Orsay » tome 2 ne bénéficie plus de l’effet de nouveauté du premier. Et pourtant, même si parfois il se perd un peu en bavardages et se laisse aller à quelques longueurs, il ne dépareille pas: véritable plongée dans les arcanes de la diplomatie française, l’album se fait plus profond et plus sérieux par le thème abordé. Il profite aussi toujours de l’humour décapant et du trait énergique de Blain qui n’a pas son pareil pour dessiner un Taillard de Worms aussi fougueux qu’un taureau et un Arthur Vlaminck, jeune fonctionnaire responsable des discours, particulièrement stressé.