PROFESSEUR INFINI

Des aliens belliqueux arrivent sur Terre grâce à des brèches interdimensionnelles. Le professeur Infini, à l’origine du phénomène, va devoir réparer sa bêtise. Un album jeunesse dynamique aux influences multiples.

Depuis l’expérience du Professeur Infini où il a échangé sans le vouloir son corps avec celui d’un alien, la frontière entre les mondes parallèles n’est plus complètement étanche et d’étranges créatures agressives apparaissent. Lors de l’ouverture d’une de ces brèches, une jeune extraterrestre débarque. Elle vient réclamer de l’aide pour sauver son monde d’une destruction inéluctable.

Première bande dessinée de Marc Lataste, « Professeur Infini » développe un univers sans nul doute influencé par les jeux vidéos, les manga et les super-héros, « Dragon Ball » et « X-Men » en tête. L’histoire est facile à suivre malgré les travaux scientifiques décrits, l’action et les rebondissements sont au rendez-vous, les bons sentiments ne sont pas oubliés et le dessin simple et clair est dynamique. Destiné aux jeunes lecteurs de 9-11 ans, l’épais album de 96 pages a donc de quoi séduire malgré des dialogues qui manquent d’originalité et des personnages secondaires peu développés, à l’instar de la drôle d’équipe du Professeur Infini: la secrétaire brune renfrognée Miss Ward aux super-pouvoirs, la sympathique rousse Iva dont les bras peuvent se transformer en arme, l’impassible chauffeur koala Miles, le drôle de samouraï violet et barbu Olrik et la créature géante en forme de forêt Sylveria…

L’épilogue et le fait que l’objectif premier du Professeur Infini – récupérer son corps originel car depuis son expérience ratée, le scientifique a l’apparence d’un petit homme bleu aux cheveux blancs en épis – n’est pas rempli laissent penser qu’un second tome pourrait voir le jour.

Dessin et scénario: Marc Lataste – Editeur: Gallimard, collection Bayou – Prix: 16,90 euros.

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