PIL – Tome 1
Une adolescente japonaise un peu rebelle partage avec son grand-père une passion commune: la culture britannique. Une histoire simple, tendre et optimiste.
Après l’étonnante et passionnante « Thermae Romae », c’est une nouvelle histoire de Mari Yamazaki publiée en 2010 au Japon qui nous est proposée. Rien à voir avec les Romains, ni même les bains, cette fois direction les punks! « PIL » (du nom du groupe punk Public Image Limited) se déroule dans les années 80 au Japon. En l’absence de sa mère chanteuse, la jeune Nanami vit avec son grand-père Tokushirô qui vécut autrefois en Grande-Bretagne. Si les sources de conflit ne manquent pas, – en particulier les dépenses inconsidérées du papy – le duo reste uni par une profonde affection, un vrai goût pour l’anticonformisme et une passion commune: la culture britannique.
Certainement imprégné de la propre jeunesse de la mangaka (adolescente, elle partit découvrir seule l’Europe, étudia la peinture en Italie et vécut à Lisbonne, au Moyen-Orient ou à Chicago avant de revenir s’installer en Italie), ce one-shot est porté par des accents d’authenticité. Résolument optimiste, « PIL » n’est pas une histoire sur le choc des générations auquel on aurait pu s’attendre mais elle parle avec humour de soif de liberté, de rêves, de tolérance et d’ouverture au monde.
« PIL » n’a certes ni l’originalité, ni le pouvoir de séduction de « Thermae Romae » (lauréat du Grand prix du manga en 2010 et 14e prix de la culture Osamu Tezuka en avril dernier), mais c’est un récit tendre et rafraîchissant qui reflète bien le caractère atypique de Mari Yamazaki.