OPÉRATION COPPERHEAD
En pleine Seconde Guerre mondiale, des gens de cinéma mettent leur sens de la comédie et du déguisement au service d’une mission d’espionnage britannique de la plus haute importance. Une histoire désopilante tirée d’un fait réel.
Les historiens le savent, l’opération Copperhead est une manoeuvre de diversion menée par les Britanniques pour cacher le lieu réel du débarquement allié en Normandie durant la Seconde Guerre mondiale. Une histoire vraie dont s’est emparée Jean Harambat: peu avant le Débarquement, les comédiens David Niven et Peter Ustinov sont chargés de recruter et former un sosie (ce sera Clifton James) du général Montgomery afin de détourner l’attention des nazis – qui surveillent le gradé britannique – des côtes normandes.
L’opération a bien existé, les principaux protagonistes aussi, Jean Harambat n’hésitant d’ailleurs pas à inclure dans son récit des extraits des autobiographies des trois hommes. Mais comme l’auteur d » »Ulysse, les chants du retour » (Prix de la BD du Point) le précise en préambule, ici tout n’est ni entièrement vrai, ni entièrement faux… De quoi lui donner suffisamment de liberté pour imaginer, autour d’un duo à la Blake et Mortimer, un album rocambolesque où se succèdent des espions, des coups d’intox, des travestis, des femmes fatales et même des duels à l’épée… Les rebondissements sont nombreux, le trait tendance ligne claire et les couleurs renforcent l’atmosphère rétro de l’ensemble, tandis que les personnages sont attachants et les répliques so british. « Opération Copperhead » se lit d’une traite, comme une joyeuse comédie.
Dessin et scénario: Jean Harambat – Editeur: Dargaud – Prix: 19,99 euros.