NOTRE SEUL AMI COMMUN – Tome 1. Celui du crabe

Le sursaut d’un chien dingue de jeux vidéo et passant son temps à fuir la réalité… Le début d’une histoire sensible, entre humour et émotion.

Boris Mirroir (alias la Tête X, alias Bengrrr), qu’on connaît notamment pour « Amour, passion et CX Diesel » et « Pathetik » avec James, se lance ici un récit solo qui prouve qu’il a raison à ne pas rester enfermé dans un même style. Le héros de « Notre seul ami commun », lui, est au contraire plutôt du genre renfermé. Pour preuve: seul le fait de terminer son jeu vidéo le fait oublier son écran, sa pizza et sa bière et émerger de son fauteuil pour aller… acheter un nouveau jeu… Jusqu’au jour où chez lui il tombe sur un petit bout de papier trop longtemps oublié sur lequel est griffonné le numéro d’une chambre d’hôpital…

Et c’est ainsi que Boris Mirroir nous dresse le portrait anthropomorphique d’un chien mal dans sa peau, devenu un « no life » sans s’en apercevoir, qui petit à petit va se ressaisir et refaire un pas vers la famille et la société. Le sujet présenté comme semi-autobiographique est traité avec émotion et subtilité au travers de petites scènes simples, les planches au trait moderne et rond bénéficient d’un découpage intéressant faisant la part belle aux détails. La lecture est agréable, mêlant humour et drame, pendant que les deux prochains tomes de « Notre seul ami commun » (annoncés pour les 11 avril et 23 mai 2013) dérouleront une histoire d’amitié entre le chien, un canard et un cochon. Des personnages finalement bien plus humains qu’on ne l’aurait cru.

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