LES CHASSEURS DE L’AUBE

Une ambiance préhistorique pour un album qui reste très actuel.

Quelque part sur terre, il y a 30.000 ans. Kanh appartient à la tribu des Goure Hanes, il est chasseur. Un jour il rencontre Reeh, une jeune fille d’un autre clan, qui vient de perdre son père. Il la prend sous sa protection et l’emmène dans sa tribu. C’était sans compter la jalousie des autres femmes qui pousse Reeh à partir, suivie par Kanh. Mais rapidement, rien ne va plus chez les Goure Hanes…

Pour son premier grand récit en tant qu’auteur complet dans la collection Aire Libre, René Hausman s’intéresse à une époque qui lui est chère: la préhistoire. Et quel récit! Hausman décrit un monde à la fois si lointain et si moderne, si différent et si semblable au nôtre: un univers dans lequel hommes et animaux luttent pour leur survie mais où se retrouve aussi toute la palette des sentiments humains (amour, jalousie, haine, soif de pouvoir, vengeance…). Cela donne une histoire très actuelle et si Hausman a voulu donner un petit air « préhistorique » à ses dialogues, ce n’est jamais ridicule ni lassant.

« Les chasseurs de l’aube » n’est pas un documentaire. Il n’empêche, les dessins sont magnifiques en particulier les planches animalières (mammouths, bisons, etc). A noter aussi que, physiquement, la jeune Reeh ressemble furieusement à une autre de ses héroïnes, Laïyna (« La forteresse de pierre » et « Le crépuscule des elfes  » avec Dubois).

La collection Aire Libre, qui a récemment produit aussi « Prosopopus » (Nicolas de Crécy), est décidément source de très belles surprises.

Dupuis

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