L’ENFER EST PAVÉ DE BONNES INTENTIONS

Une petite fille victime de la violence quotidienne des bidonvilles. Un récit – indépendant de la série « Love & Rockets » – violent, écoeurant et… plat.

Orpheline vivant dans un bidonville, la petite Empress subit quotidiennement la violence et les viols. Jusqu’au jour où un homme l’emmène pour l’éduquer. Mais pour la petite fille devenue adolescente, passer de la misère à la bourgeoisie, n’est pas si facile que cela.

Récit autonome de la série « Love & Rockets » des frères Gilbert et Jaime Hernandez, « L’Enfer est pavé de bonnes intentions » est ici signé par Gilbert qui nous offre ainsi un récit autonome à la série principale.

Comme d’habitude chez Hernandez, l’histoire est dérangeante et violente, remplie de bourreaux et de victimes qui sont d’ailleurs souvent les mêmes. Il faut donc avoir le coeur bien accroché pour se lancer dans ce récit sordide en noir et blanc, très froid. Car si au fil des planches, l’on voit Empress, petite victime puis ado mal dans sa peau, traverser sa vie sans la vivre vraiment et retombant inexorablement dans une spirale de violence, jamais on ne parvient à s’émouvoir pour elle… C’est le gros regret d’après-lecture même si on peut imaginer que tel n’était pas le but de l’auteur de toute façon… Mais du coup, hormis un profond dégoût, le lecteur ne ressent pas grand chose à la lecture de ce récit, en outre narrativement moins réussi que « La rivière empoisonnée » publié aussi chez Delcourt.

Delcourt

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