L’ENCYCLOPÉDIE DU MAL – Tome 1. La maison du sang
Les démons sont là. Et seul un jeune garçon a une chance de les vaincre, avec pour seules armes un crayon et du papier. Un univers sombre effrayant pour cette nouvelle série d’heroïc-fantasy prometteuse.
Il y a dix ans, un homme sauva le monde de l’emprise des démons grâce à sa découverte: Une fois dessiné, l’ennemi devenait vulnérable face à ceux qui avaient vu sa représentation. Ainsi naquit l’Encylopédie du Mal, ouvrage décrivant chaque créature maléfique rencontrée. Mais aujourd’hui Hermann Deeland n’est plus et les démons sont de retour. Johannes sera-t-il capable de poursuivre l’oeuvre accomplie par son père?
L’univers moyenâgeux de l’heroïc-fantasy, ses combats épiques et son bestiaire fourni inspirent décidément Grégory Maklès à qui l’on doit déjà « Le Dernier Rituel » avec Robin Recht. Le jeune auteur s’est cette fois adjoint les services de Joseph Lacroix qui signe lui son premier album.
Enième histoire de combats entre les démons et les hommes à première vue, « L’Encyclopédie du Mal » se révèle en fait beaucoup plus que cela. D’abord parce que ce premier tome est construit sur une intrigue prenante et des personnages crédibles autour d’une idée originale: donner un nom à une peur permet de la vaincre. Ensuite parce que le dessinateur prend visiblement plaisir à dessiner aussi bien les humains que les démons et réussit à rendre ces derniers véritablement terrifiants.
Bien sûr, l’album n’est pas exempt de défauts, notamment au niveau de l’impression: les couleurs manquent singulièrement d’éclat et l’on aurait aimé que les créatures ressortent davantage, que les noirs soient véritablement noirs et que les rouge sang nous éclatent au visage. Le scénario aurait également gagné à être plus fourni dans ce premier tome de présentation, la série étant prévue sur trois albums seulement.
En attendant les deux prochains albums qui viendront, on l’espère, confirmer les ambitions des deux jeunes auteurs, on apprécie en tout cas que l’univers très sombre de Maklès et Lacroix apporte un nouveau regard sur l’heroïc-fantasy, à mille lieues enfin des ressorts éculés du genre.