L’EMPEREUR OCEAN – Tome 1. La horde

Un dessin dur, à l’image de l’histoire qui nous plonge dans une Russie totalitaire où violence et noirceur rivalisent avec mysticisme et surnaturel.

2050. L’ancien écrivain de science-fiction devenu dictateur de toutes les Russies, Ivan Apelsinov nourrit un rêve fou: reconstruire un empire qui s’étendrait du Pacifique à l’Océan atlantique en invoquant pour cela l’esprit du grand chef barbare Gengis Khan. Mais deux individus pourraient venir contrecarrer ses projets : le dernier Tchétchène de Russie rescapé d’un holocauste nucléaire et un – ou plutôt une – moine bouddhiste.
L’histoire nous plonge dans une Russie totalitaire où violence et noirceur rivalisent avec mysticisme et surnaturel. Outre des soucoupes volantes et des hommes sans tête, « L’empereur océan » (la signification de Gengis Khan) nous dévoile des croyances ancestrales.

L’Ukrainien Igor Baranko évoque ici deux univers qu’il connaît bien. Après avoir passé deux ans dans l’Armée Rouge dans le cadre de son service militaire, l’auteur est ensuite parti vers les régions bouddhistes de Sibérie à la recherche du sens de la vie. Son périple s’est certes arrêté au Tadjikistan mais son intérêt pour le bouddhisme transparaît aujourd’hui dans « L’empereur océan ».

Cela donne donc un album plutôt original sur le plan scénaristique. Le principe narratif est également intéressant: les flash-back et les extrapolations se succèdent au fil des pages et les épisodes de la vie du dictateur, du Tchétchène et du moine s’entrecroisent sans qu’il y ait pour l’instant de liens entre eux. Le dessin est dur, torturé, à l’image de l’histoire.

En posant les bases de l’histoire, le premier album met en appétit. On attend la suite pour confirmer.

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