LE PRIX DE LA VITESSE
La Guerre froide s’est aussi jouée sur les circuits. L’histoire vraie de Walter Kaaden, père des motos MZ, et d’Ernst Degner, pilote est-allemand passé à l’Ouest. Pour connaisseurs et passionnés.
Passionnés de bolides à deux roues, d’histoire mécanique et d’espionnage pendant la Guerre froide, cet album est fait pour vous. Nous sommes au début des années 60 et les Grands Prix de moto en Europe sont aussi l’occasion pour blocs de l’Est et de l’Ouest de se défier. Ernst Degner, pilote vedette de la marque est-allemande MZ, a bien l’intention de passer de l’autre côté du mur. Quitte à vendre ses secrets aux Japonais de Suzuki.
Adaptation de « Stealing Speed » de l’ancien pilote de moto Mat Oxley, « Le prix de la vitesse » raconte l’histoire vraie d’Ernst Degner mais aussi et surtout celle de Walter Kaaden, l’ingénieur père des motos MZ et qui collabora avec Vernher von Braun à la mise au point des missiles V1 et V2. Réalisées en bichromie de noir et de sépia, les planches de Christian Papazoglakis (« Les 24h du Mans », « Les frères Rodriguez ») sont à la fois pleines d’informations et vivantes. Mais évidemment, le sujet en lui-même restreint fortement le lectorat. Car si le néophyte complet sera content de découvrir la différence entre les moteurs à deux et quatre temps et l’exfiltration à l’Ouest d’un champion de moto et de sa famille, le reste ne le passionnera guère.
En bonus pour les autres en revanche: des illustrations de chapitres signées de dessinateurs différents ainsi qu’à intervalles réguliers la fiche d’identité des deux-temps mythiques de l’histoire de la moto, de la Yamaha RD48 de 1962 à la Honda NSR500 de 2001.
Dessin et scénario: Christian Papazoglakis – Editeur: Glénat, collection Plein Gaz – Prix : 19 euros.