LE PRINCE DE L’ORAGE – Tome 1. Le coeur de la tempête
Sept ans ont passé depuis la fin du premier cycle (« L’enfant de l’orage ») mais Laïth qui va être papa va voir ses ennemis d’hier s’acharner de nouveau contre lui. Un nouveau dessinateur mais un scénario trop calqué sur le premier qui laisse une impression de déjà-vu.
Si « Le prince de l’orage » se présente comme une nouvelle série d’heroïc-fantasy, il s’agit en fait du cycle 2 de « L’enfant de l’orage » parue également aux Humanoïdes associés. Dans cette série, on découvrait l’étrange pouvoir qui s’emparait d’un enfant, Laïth, à l’approche de l’orage. Pouvoir convoité par le traître Algärd et le médecin Fihnras, obsédé par la résurrection de son fils.
L’aventure reprend donc sept ans après que Laïth et les siens se soient installés à Nämo, coulant des jours heureux. Nima et Laïth attendent un enfant mais la jeune femme est victime de crises quand survient l’orage. Pendant ce temps, Finrhas continue de trimballer son fils dans une charrette à la recherche de Laïth qui pourrait l’aider à le ressusciter.
On le voit, finalement rien de bien nouveau dans ce nouveau cycle par rapport au précédent. Les héros sont identiques, les méchants et les enjeux aussi et on a l’impression de retrouver peu ou prou la même histoire. En considérant que ce premier tome est avant tout une introduction et une manière pour le lecteur de renouer avec l’ambiance de la série, on peut néanmoins espérer que les opus suivants prendront une direction plus originale. A suivre donc. En attendant, les lecteurs de la première heure auront une autre surprise: pour ce nouveau cycle, Bichebois s’est adjoint les services d’un nouveau dessinateur, Giulio Zeloni, en lieu et place de Didier Poli qui a réalisé uniquement la couverture. Visiblement, Zeloni qui signe ici son premier album grand public a cherché à rester dans le style graphique de Poli et s’il ne va pas jusqu’à l’égaler, il fait tout du même du bon travail: le dessin est clair, les cases sont riches en détails, le découpage efficace et les couleurs agréables.
Le succès du cycle 2 est donc entre les mains de Bichebois qui devra redonner envie aux lecteurs de vibrer pour Laïth et les siens avec un scénario plus nouveau et plus captivant.