LE LONG HIVER – Tome 1. 1914

Un Poilu de 14-18 apprend la mort accidentelle de son jeune fils au village. adoptant alors un comportement quasi suicidaire au combat, il en réchappe toujours, comme protégé par un talisman magique. Un récit original mêlant guerre et fantastique.

Cela fait un mois que Baptiste Beaufils, un jour d’été 1914, a quitté femme et enfant pour partir à la guerre. Mais une terrible nouvelle lui parvient: son petit Jules est décédé accidentellement au village. Le désespoir s’empare de Baptiste mais alors qu’il se jette à corps perdu dans les combats, faisant fi des dangers et de la peur, la mort mort ne semble pas vouloir de lui… Le talisman de la rebouteuse du village qu’il porte autour de son cou serait-il efficace?

« Le long hiver » est un curieuse histoire de guerre. Après avoir cadré son récit avec l’élément déclencheur de la guerre (l’assassinat de l’archiduc d’Autriche et de son épouse à Sarajevo), la mobilisation de tous les hommes dans les villages, l’horreur des combats et la mort, Patrick Mallet (« Les plombs de Venise », Achab ») développe un tout autre univers où se mêlent fantastique, magie et mystères elfiques. Pierre Dubois, spécialiste des lutins, fées et elfes, est d’ailleurs remercié en page de garde et le dessin de couverture – qui en révèle finalement plus que les planches intérieures – met la puce à l’oreille. La cohabitation de ces deux genres est si inhabituelle qu’elle intrigue particulièrement d’autant que la fin du premier tome est très incitative et promet un deuxième et dernier tome bien axé sur le registre elfique… Bref, un opus original qui donne envie de poursuivre l’aventure même si le trait (et les visages en particulier) un peu enfantin de Mallet peut rebuter.

Casterman

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