LE DEVOREUR DE SOUVENIRS – Tomes 1 et 2
Un étudiant mène des recherches sur les légendes urbaines, en particulier celle du Kiokuya qui serait capable d’effacer les souvenirs. Intrigant mais finalement décevant.
Mini-série en deux tomes, que Delcourt a eu la bonne idée de publier en même temps, « Le dévoreur de souvenirs » part d’une légende urbaine: le Kiokuya, mystérieux personnage qui se nourrit des mauvais souvenirs que l’on souhaite oublier. Ryôchi a entendu ce nom la première fois lorsqu’il était enfant – son amie Maki avait inexplicablement oublié toute une journée – mais c’est à l’université qu’il s’intéresse de nouveau au sujet en faisant des recherches sur les légendes urbaines et leur manière de se répandre.
A priori, le thème est intrigant et intéressant car, au delà des interrogations sur l’existence réelle du Kiokuya, il est propice à une vraie réflexion sur l’identité: mes souvenirs font-il de moi ce que je suis? Suis-je vraiment moi sans mes souvenirs? Quel rapport à l’autre sans souvenir? Avec deux tomes seulement, il faut toutefois aller vite et Kyoya Origami ne semble malheureusement pas avoir trouvé le bon rythme. Dès le départ, on tourne un peu en rond avant de progresser soudain très vite avec de nouvelles situations et de nouveaux personnages, puis de ralentir à nouveau, etc. Les évènements dessinés d’un trait fin sont de plus assez prévisibles et commodes malgré quelques surprises. Dire que « Le dévoreur de souvenirs » est à oublier vite serait sévère mais il s’avère tout de même décevant.
Dessinateur : Nachiyo Murayama – Scénariste: Kyoya Origami – Éditeur : Delcourt / Tonkam – Prix : 7,99 euros.