LE CYCLE D’OSTRUCE – Tome 1. L’Héritier du dragon

Rien ne vas plus au sein de l’Empire des Grands Vents, le dragon-Tsar est mort et la révolution est en marche. Un oeuf de dragon est-il le seul espoir?Une nouvelle série fantastique qui surprend agréablement.

Cela commence par une révolution prolétaire et cela pourrait bien être celle de 1917 dans une Russie enneigée. Mais le Tsar du « Cycle d’Ostruce », qui vient d’être assassiné, n’a rien d’une empereur russe tel qu’on l’imagine. C’est un dragon et ses héritiers (une dizaine d’oeufs en l’occurrence) ont été réduits en miettes. Tous, sauf un, emporté secrètement par un jeune guerrier.

En plaçant ainsi le destin d’un pays tout entier entre les mains d’une seule personne et en adjoignant à notre héros solitaire un compagnon un peu collant, l’intrigue n’est certes pas des plus originales. Et pourtant, ce premier tome du « Cycle d’Ostruce » se révèle très vite accrocheur. Plein de rythme et bien ficelé, le récit s’appuie sur un univers recherché à mi-chemin entre le steampunk – de la SF se déroulant au XIXe siècle et mettant en scène toutes sortes de machines étonnantes – et l’uchronie (à partir d’une situation historique existante, on créé un autre futur en modifiant certains événements). D’ailleurs, lors de la véritable révolution en Russie, pays alors dictatorial et exsangue, le Tsar et sa famille furent arrêtés et enfermés dans diverses résidences avant d’être finalement exécutés. Mais selon la légende, la princesse Anastasia aurait survécu, emportant avec elle des joyaux millénaires. Comme notre jeune guerrier du « Cycle d’Ostruce » emportant son oeuf en somme…

Si cette nouvelle série surprend agréablement c’est également grâce au Suisse Christophe Dubois. Le dessinateur, qui signe ici sa première bande dessinée, est en effet pour beaucoup dans la création de cet univers attractif. Les personnages et les décors sont détaillés et mêlent plusieurs styles, du néo-classique au typiquement asiatique. Colorant un dessin d’inspiration manga réussi, les blancs et les rouges dominent, couleurs de la neige omniprésente et de la violence sanglante.

La série est prévue en quatre albums.

Le Lombard

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