LE BOSSU DE MONTFAUCON – Volume 1. Notre-Soeur
Quasimodo est désormais l’homme de main d’un noble mu par la vengeance. Une aventure sur fond de réalité historique bien menée.
Après la mort de Louis XI, c’est le jeune Charles VII encore mineur qui est appelé à régner. En attendant, c’est sa soeur Anne de Beaujeu qui assure la régence au grand dam de Louis d’Orléans, époux de la fille cadette du roi défunt… Mais la partie n’est pas finie: un noble surnommé Pierre le Bâtard, accompagné d’un bossu aussi difforme que fort nommé Quasimodo, lui propose ses services.
Le contexte du « Bossu de Montfaucon », ses personnages royaux, ses luttes de pouvoir et ses guerres de territoires, est véridique. L’arbre généalogique et la chronologie de la « guerre folle » en fin d’album viennent le rappeler. En revanche, Philippe Pelaez (« Pinard de guerre », « Dans mon village on mangeait des chats ») est parti de la conclusion tragique de « Notre-Dame de Paris » de Victor Hugo pour son personnage du bossu: Quasimodo n’est pas mort aux côtés d’Esmeralda dans la cave du gibet de Montfaucon mais a été recueilli par un noble spolié de ses biens épris de vengeance que ne renierait pas Alexandre Dumas.
Le résultat est une histoire – mêlant la petite et la grande – d’abord un peu complexe à appréhender au vu des multiples alliances (le trombinoscope en début d’album n’est pas de trop). Mais une fois que l’on a bien assimilé les enjeux, elle s’avère assez prenante, vivante et soutenue graphiquement par la mise en scène d’Eric Stalner (« La zone », « L’oiseau rare »), ses ambiances réalistes et ses personnages expressifs.
Dessinateur: Eric Stalner – Scénariste: Philippe Pelaez – Editeur: Grand Angle – Prix: 14,90 euros.