L’ASSOCIATION DES CAS PARTICULIERS – Tome 1. Sapiens
Un homme de Néanderthal en plein XXIe siècle parisien? Une enquête prenante menée par un trio d’antiquaires aux méthodes particulières.
On a déjà vu ces têtes là quelque part… Les trois antiquaires Ernst-Lazare, Simon et Rebecca, créés par Philippe Riche dans le diptyque « Pas de chance » (deux tomes parus chez Les Humanos), reprennent du service. La nouvelle enquête de L’Association des cas particuliers (c’est eux) démarre lorsque Simon découvre chez une vieille dame morte pendant la canicule un reliquaire contenant un crâne et un cheveu. Les deux appartiennent à un homme de Néanderthal mais l’ADN du second prouve qu’il est contemporain!
Si dans « Pas de chance », le trio de choc évoluait dans des planches en noir et blanc aux nuances sépia, c’est en couleur que nous les retrouvons. Un choix qu’on peut d’ailleurs regretter au vu de la colorisation assez fade de l’ensemble, y compris sur la couverture.
Côté scénario en revanche, le nouvel album est prenant. Bâtie autour de l’idée d’un homme préhistorique qui aurait traversé les siècles à la manière de « Je suis un vampire » de Trillo, l’intrigue est touffue et est menée sur plusieurs fronts: d’un côté, on a nos trois antiquaires en pleine recherche; de l’autre, un vieux bonhomme errant à travers la ville en répétant qu’il es « le dernier »; également des flash backs muets pendant la crue de 1910 à Paris ou quelques siècles plus tôt durant une épidémie de peste; et pour couronner le tout, trois espèces de bombasses blondes et bien armées à la gâchette facile.
Bref, prenez un peu de polar sur un lit d’archéologie, saupoudrez de scientifique et d’action, rajoutez une bonne dose de fantastique, mélangez et vous obtiendrez « L’Association des cas particuliers ». Si au début on a un peu de mal à suivre, on arrive progressivement à rassembler les principaux morceaux du puzzle. Et ce qu’on obtient donne vraiment envie d’en savoir plus.