L’ANGE DE BUDAPEST
Un ancien révolutionnaire de l’insurrection de 1956 en Hongrie retourne dans son pays. Un one-shot ambitieux mais à la construction maladroite.
En octobre 1956 à Budapest, au soulèvement de Hongrois contre l’emprise de l’URSS sur leur pays répond une sanglante répression soviétique (plus de 3.000 morts) et l’exil de 200.000 personnes. A partir de ce fait historique, Gabor Tallai, écrivain et journaliste hongrois, raconte l’histoire d’une vengeance réalisée 30 ans plus tard par John Angel, un parfait « self made made » américain.
« L’ange de Budapest » part d’une bonne idée: mettre en exergue cette insurrection populaire avortée et rendre hommage à ceux qui y ont perdu la vie. Un très long flash back nocturne est d’ailleurs consacré à ces évènements. Malheureusement cela ne suffit pas. Le rythme général est bancal, on trouve le temps long à suivre les scènes de guérilla urbaine d’autant que les très nombreux dialogues en russe obligent à se référer sans cesse aux astérisques sous les cases. On aurait aimé aussi un petit cahier final pour expliquer davantage dans le détail la révolution de 1956 au lecteur français. C’est d’autant plus dommage que le trait réaliste et lisible d’Attila Futaki (« La bande à Bonnot »), lui aussi Hongrois, propose des planches modernes et de beaux décors des rues de Budapest.
Dessinateur: Attila Futaki – Scénariste: Gabor Tallai – Editeur: Glénat – Prix: 14,50 euros.