LA FAMILLE LEGROIN – Tome 1. Travailler plus pour dépenser plus

La famille Legroin remporte à coup sûr le prix de la beaufitude options méchanceté et bêtise. Peinture au vitriol d’une famille comme il en existe trop.

« Tout, tout de suite et moins cher! Chacun pour ma gueule et ma gueule en premier! Ceci n’est pas un slogan politique, c’est l’histoire de ma vie ». Signé Francis Legroin, chef comptable adjoint. Avec une philosophie de la vie pareille, on a tout de suite compris: les beaufs vont encore en prendre pour leur grade et on ne les plaindra pas!
Après la grognasse alcoolo Titine, Lindingre met donc en scène une famille de base guère plus classe et toujours à tête de cochon – un père comptable, une mère au foyer, leurs deux ados garçon et fille et leur pavillon de banlieue – dans leur vie de tous les jours. Autant les Bidochon de Binet ont un côté attendrissant, autant les Legroin eux sont parfaitement antipathiques. Bête, méchante tendance facho ordinaire, la famille Legroin se dévoile à travers des gags en une ou plusieurs planches. Dans un absolu manque de culture et de recul vis-à-vis de ce qui les entoure, ils mâchonnent bêtement ce que TF1 ou autre leur a fait avaler et le recrachent en un bougliboulga d’âneries. Mode, consommation, argent, politique et évidemment immigration, tout y passe.

Les sketches sont loin d’être tous réussis et les chutes pèchent parfois mais Lindingre a le mérite d’avoir parfaitement saisi l’archétype du plouf français moyen. Du coup on se rassure en se disant que nous on n’appartient pas à cette catégorie. Mais on en connaît… Si, si.

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