LA CHUTE D’UN ANGE

Paris, 1948. Un influent patron de presse est assassiné chez lui par ce qui semble être un rôdeur. Un polar sombre au scénario intéressant mais qui reste trop superficiel dans la réalisation. Dommage.

En 1948 en banlieue parisienne, un pensionnaire du Patronage de l’enfance orpheline est retrouvé mort au fond d’une carrière. Des traces de coups jettent le doute sur l’hypothèse de l’accident mais bientôt une autre affaire accapare toute l’attention des policiers: Philippe Crélard, patron de presse d’un influent quotidien national, est assassiné chez lui par ce qui semble être un rôdeur.

Habitués à travailler ensemble (« La différence », « Le train des oubliés », Levée d’écrou »…), Daeninckx et Mako livrent ici « La chute d’un ange ». Le scénario a des atouts: un contexte d’après-guerre intéressant où le passé de certains durant l’Occupation peut révéler quelques surprises, un effort certain pour montrer l’influence de Crélard et ses rapports avec les politiques et la police et surtout des rebondissement finaux inattendus. Malheureusement, « La chute d’un ange » a beau faire 80 pages, l’histoire a beau se tenir dans les grandes lignes, cela ne suffit pas pour approfondir l’enquête policière menée par le commissaire Pasquet: les indices sont gros, les témoins ont une sacrée mémoire et certaines pistes sont abandonnées à peine entrouvertes. Résultat, la police ne traîne pas pour mettre la main sur le suspect idéal. Certes au vu de l’histoire complète, retrouver sa trace se devait d’être facile mais cela donne au lecteur tout au long de l’enquête l’impression qu’elle est expédiée. Une petite déception.

Casterman

Share