LA BANQUE – Tome 3. Les comptes d’Haussmann (cycle 2) deuxième génération 1857-1871
La bataille continuent entre les Saint-Hubert et c’est la nouvelle génération qui s’y met sur fond de Second Empire et de transformation de Paris. Une saga toujours intéressante.
« La banque » est une saga ambitieuse qui vise à retracer l’histoire de la finance en suivant une famille sur près de deux siècles. Avec « Les comptes d’Haussmann », Pierre Boisserie et Philippe Guillaume s’attaquent à la deuxième génération (1857-1871) et aux enfants Saint-Hubert qui prennent la relève de Christian et Charlotte, les deux frères et soeurs toujours ennemis mais vieillissants. Nous sommes maintenant au Second Empire alors que le préfet Hausmann s’attache à remodeler Paris. L’occasion est belle de faire de juteuses opérations immobilières. Arrangements financiers, expulsions, violence, les requins de la finance de tout poil ne reculent devant rien.
Les générations se suivent et se ressemblent: les nouveaux personnages ne sont donc pas plus sympathiques que leurs aînés – la calculatrice Odile, le peureux Jacques, le violent Victor, le transparent Théodore…. – et l’intrigue reste au final la même, c’est-à-dire écraser le clan adverse. Cela suffit pour qu’on plonge une nouvelle fois avec plaisir dans ce récit d’autant que la trame de fond historique est intéressante. En fin d’album, les auteurs nous proposent d’ailleurs un dossier de six pages sur la naissance des grandes banques.
Ce qui change dans ce nouveau cycle en revanche, c’est le dessinateur, Julien Maffre ayant cédé la place à Malo Kerfriden (« KGB », « Otaku Blu »). Mais l’on se familiarise rapidement avec ce nouveau dessin un peu plus sombre et réaliste que le précédent. Qui sied parfaitement au machiavélisme de cette drôle de famille.
Dessinateur : Malo Kerfriden – Scénaristes : Pierre Boisserie et Philippe Guillaume – Editeur : Dargaud – Prix : 13,99 euros.