JOUR J – Tome 28. L’aigle et le cobra
Et si Cléopâtre avait conquis Rome et dépassé César? Une intrigue politique prenante et aux protagonistes charismatiques, au coeur de la Rome antique.
Si ce 28e opus de la série d’uchronie historique scénarisée par le duo Pécau-Duval est la suite directe du tome 23 (« La République des esclaves »), sa lecture peut se faire indépendamment. On retrouve Jules César devenu aveugle après la guerre qu’il a mené en Sicile, retiré du monde politique dans sa villa du Latium, alors que Rome est menacée par une armée égyptienne menée par Marc Antoine et Cléopâtre. Brutus est envoyé convaincre son père César de proposer à Marc Antoine un poste de consul à ses côtés, avant qu’il ne décide d’attaquer Rome.
César, Brutus, Octave ou Cléopâtre dans des rôles que vous ne leur connaissez pas. « L’aigle et le cobra » a beau être un vrai péplum comme on les aime avec des combats de gladiateurs, des courses de chars, des complots et des trahisons, les scénaristes tordent l’Histoire à leur manière, conformément au principe de la série. Et le résultat est plutôt réussi. L’intrigue est bien construite, fluide et prenante tandis que les personnages principaux sont charismatiques, en particulier César qui malgré sa cécité en impose. Cléopâtre, elle, a perdu les traits européens de l’imagerie populaire et cinématographique pour devenir sous les crayons de Fafner une sculpturale jeune femme noire. Le dessinateur, déjà à l’oeuvre dans le tome 23, réalise des planches un peu statiques mais globalement détaillées et parfois même spectaculaires.
Les deux prochains albums sont déjà annoncés: « Le prince des ténèbres » et « Le dieu vert ».
Dessinateur: Fafner – Scénaristes: Fred Duval et Jean-Pierre Pécau – Editeur : Delcourt, collection Neopolis – Prix : 15,50 euros.