JEU D’OMBRES – Tome 2. Ni Ange ni maudit

Le retour de son frère délinquant dans la cité va contrecarrer les ambitions politiques de Cengiz, militant laïc et humaniste. Un récit réaliste sur la banlieue.

En refermant le premier volume de « Jeu d’ombres », on pressentait un second opus particulièrement dense. Gagné! Alors que la politique fait les yeux doux à Cengiz – militant laïc et humaniste inspiré par Mustapha Kemal et charismatique leader de la banlieue lyonnaise -, celui-ci se retrouve embarqué dans les embrouilles de son frère Sayar, ex-caïd de la cité qui veut profiter du fait que tout le monde le croit mort en Turquie pour reprendre sa place dans le trafic de drogue.

De bonnes doses d’intrigue policière, de chronique sociale, de politique et de relations sentimentales sur la soixantaine de pages que compte l’album, on mélange le tout et on obtient une intrigue très touffue, mais parfois aussi confuse lorsque l’on en vient à confondre certains personnages aux traits trop ressemblants. C’est dommage car les planches réalistes bénéficient d’un découpage d’une grande fluidité et de dialogues très vivants. Une fin de diptyque un peu en dessous donc mais « Jeu d’ombres » offre tout de même une intéressante vision nuancée de la banlieue.

Dessinateur : Merwan – Scénariste : Loulou Dedola – Editeur : Glénat – Prix : 14,95 euros.

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