ISABELLAE – Tome 1. L’Homme-nuit
Une guerrière pas comme les autres dans le Japon médiéval part à la recherche de sa soeur. Début prometteur d’une nouvelle série espagnole.
Isabellae est une héroïne hors du commun. Fille d’une sorcière irlandaise et d’un célèbre samouraï, la jeune Japonaise rousse aux yeux verts n’a pas froid aux yeux et manie le sabre comme les plus grands rônins. Un talent fort utile tandis qu’elle voyage à cheval seule – ou plutôt en compagnie du fantôme de son père -, à la recherche de sa soeur disparue.
Cette plongée en 1192, au coeur du Japon ancestral et fantastique, est l’oeuvre de deux Espagnols, Raule et Gabor, le premier connu en France pour « Jazz Maynard » et le second issu pour « Greenworld » et « Les Patriciens ». Et c’est bien une plongée dont il s’agit car ce premier tome ne s’embarrasse pas de longues explications qui risqueraient de ralentir le rythme. Celles-ci nous sont données progressivement par le biais de discussions entre fantômes ou de flashbacks, entre deux scènes de combats et de « découpage » de méchants! L’étonnante apparence d’Isabellae, son nom même et les références bibliques – comme cette mystérieuse créature qui rappellera quelque chose aux lecteurs du « Chant des Stryges » – surprennent un peu au Pays du Soleil levant. Mais au final ce mélange de cultures fonctionne et ce d’autant mieux grâce aux planches semi-réalistes fines et soignées de Gabor. L’apparition de nouveaux compagnons de route attachants (un brigand gentil et beau gosse et un tout jeune apprenti moine) comme souvent dans ce genre de quête, et de la soeur d’Isabelle, promettent une quête familiale pleine de surprises.