INFINITY 8 – Tome 3. L’évangile selon Emma

L’agent Emma Ô-Mara profite de la trame temporelle que lui offre le Capitaine pour s’emparer d’un artefact religieux essentiel. Un nouveau reboot moins déjanté mais toujours prenant.

Nouveau reboot à bord de l’Infinity 8 avec, bien entendu, un nouveau marshall: comme Yoko Kersen et Stella Moonkicker avant elle, Emma Ô-Mara est missionnée par le capitaine dans une trame temporelle de huit heures pour explorer la mystérieuse nécropole stellaire géante qui bloque l’avancée du vaisseau interstellaire. Pacifiste, pieuse et respectueuse des traditions liées à la religion tholmaniste qu’elle pratique, Emma O Mara se laisse pourtant aller à un geste fou: elle tue les membres de son équipage et commence à asphyxier le capitaine afin d’empêcher le prochain reboot!

Semblant casser le schéma de la série (« huit agents, huit missions, huit reboots temporels pour dévoiler la vérité et sauver l’Infinity 8 ») dès le début de l’album, « L’évangile selon Emma » surprend. Le récit est d’ailleurs assez différent des précédents, le ton moins déjanté, plus grave. Après les aliens-poulpes nécrophages puis les SS rigolos avec leur robot à tête d’Hitler, on y parle en effet de foi, d’intégrisme, de manipulation spirituelle de masse, de psychohacking individuel… On reste tout de même dans le registre de la série B et l’aventure est également prenante même si, malgré les nombreux retournements de situation, le récit s’essouffle un toute petit peu au fil des pages.

Niveau dessin, on change une nouvelle fois de dessinateur mais, bien que différent des deux précédents, le trait d’Olivier Balez (« La cordée du mont rose ») reste dans la continuité, dans un style rétro-futuriste assumé, jouant avec le kitsch des années 50 et une héroïne sexy, aux multiples tenues, qui n’est pas sans rappeler la superbe Emma Peel de « Chapeau melon et bottes de cuir ».

Dessinateur : Olivier Balez – Scénaristes : Lewis Trondheim et Fabien Velhmann – Editeur : Rue de Sèvres – Prix : 17 euros.

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