HALLOWEEN BLUES – Tome 2. Je vous écris de Gettysburg

Une série pleine de charme mêlant habilement le polar dans l’Amérique des années 50 et une histoire de fantôme.

Depuis la disparition inexpliquée il y a dix ans de son mari, sa fille, ses parents et sa sœur sur une route de campagne, Enola Morrison vit dans un hôpital psychiatrique. Jusqu’au jour où elle tombe sur un article de magazine parlant de la vente aux enchères de lettres du général Lee qui étaient en possession du mari d’Enola lors de sa disparition. Celle-ci s’enfuit alors de l’hôpital, bien décidée à résoudre le mystère. Sa route croise alors celle de Forester Hill, policier et héros de la série.

Deuxième opus de cette série qui peut se lire indépendamment des autres puisque c’est à chaque fois une enquête différente que doit résoudre Forester Hill. Ici, le scénario est solide, l’enquête est rondement menée sans fausse note et on a l’impression de se retrouver dans un polar des années 50 avec ses grosses cylindrées américaines.

Le charme d’Halloween Blues vient aussi du mélange d’une histoire réaliste et d’une trame de fond plus surnaturelle: au début du premier tome en effet, Forrester sortait libre du tribunal après avoir été blanchi du meurtre de sa femme Dana, une célèbre actrice d’Hollywood. Mais cette dernière continue de hanter la maison, croyant en la culpabilité de son époux qui, lui, a promis de retrouver le véritable assassin.

L’inclusion de ce fantôme très sexy dans le récit est réussie – tant au niveau scénaristique que graphique – et sa présence est l’occasion d’un peu d’humour car Dana est d’une jalousie maladive. En revanche là où le 2e tome déçoit un peu, c’est que ce versant de l’histoire n’a pas avancé depuis le premier tome alors qu’on imagine qu’au bout des sept albums prévus le mystère sera résolu. Finalement on n’apprend rien de plus sur cette affaire. Au contraire même le mystère s’épaissit puisque Dana retrouve physiquement son mari le temps d’Halloween. Or lors de cette journée, les personnes qui ont péri de mort violente peuvent investir le corps d’un vivant et hanter physiquement le coupable de leurs maux. Alors coupable ou pas, Forrester Hill ?

Le Lombard

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