GOLDEN DOGS – Tome 1. Fanny
Deux hommes et deux femmes ambitionnent de devenir les plus célèbres voleurs du Londres du XIXe siècle. Une ambiance alléchante mais un premier tome qui laisse sur sa faim.
Des pavés mouillés, des ruelles mal éclairées, des prostituées, des combats de chiens, des bandits sans foi ni loi, une lutte des classes exacerbée… Les bas-fonds du Londres des années 1820 n’auront bientôt plus de secret pour nous: c’est le cadre prometteur choisi par Desberg et Griffo pour leur nouvelle série prévue en quatre tomes et qui doit se terminer en janvier 2015. L’ambitieux James Orwood aux allures de dandy recrute la belle catin rousse Fanny, le castrat assassin Lario et la détenue en cavale Lucrèce pour monter une équipe de rois de la cambriole: les Golden Dogs. Mais un traître se cache parmi les quatre…
Desberg annonce la couleur dès le départ et on imagine que découvrir l’identité de l’infidèle sera le moteur principal de la série. En attendant, une fois le décor planté, ce premier tome se concentre sur la constitution du quatuor ainsi que ses premiers faits d’armes. Un gang de cambrioleurs de haut vol en action, voilà une idée souvent exploitée, y compris au cinéma, qui n’offre guère de surprises si ce n’est l’usage d’une métaphore musicale pour décrire le mode opératoire des Golden Dogs…
L’enthousiasme suscité par une sordide ambiance pré-victorienne où l’on ne s’étonnerait pas de croiser Jack l’Eventreur au détour d’une rue retombe donc assez vite, d’autant que les auteurs peinent par excès de mystère à nous offrir des héros attachants d’emblée. Sans doute reviendra-on plus en profondeur sur eux mais pour l’heure leur profil psychologique n’est que très superficiellement effleuré et savoir que parmi eux se cache un traître ne nous fait finalement ni chaud ni froid…
Bref une petite déception pour le tandem Desberg-Griffo qui a déjà signé trois albums de la série « Empire USA » et les six tomes de « Sherman » et dont on attendait beaucoup ici. Deuxième opus des « Golden Dogs » le 23 mai prochain.