GENE VINCENT, UNE LEGENDE DU ROCK’N’ROLL

Les rêves et les désillusions du rockeur Gene Vincent, disparu prématurément. Un hommage à l’homme caché derrière la légende.

« I don’t mean maybe, be bop a lula, she-ee’s my baby… » La chanson a fait le tour du monde et vous dit forcément quelque chose, en tout cas sûrement plus que son auteur pourtant considéré aujourd’hui comme une légende du rock: Gene Vincent, de son vrai nom Vincent Craddock. En 64 pages, Rodolphe et Van Linthout ont voulu rendre hommage à celui qui, après une fulgurante ascension, mourut en 1971 à l’âge de 36 ans, détruit par l’alcool et obligé de se produire dans des dancings minables français.

Sur le même principe que la collection des BD Blues éditées par Nocturne (les CD en moins), « Gene Vincent, une légende du rock’n roll » reprend des éléments clés de la courte vie du rocker, sans chercher à réaliser une biographie exhaustive. Avec humour, les auteurs s’excusent d’ailleurs des nombreuses omissions dans une longue postface intitulée « Cent et une raisons de ne pas aimer ce livre ».

De fait, porté par un graphisme crayonnés-aquarelle, l’album s’attache davantage à la personnalité de Gene Vincent plutôt qu’à son parcours musical ou à sa vie amoureuse: le premier est peu détaillé et la deuxième n’est que discrètement évoquée au détour d’une case ou deux. Au delà du découpage classique dans ce genre d’exercice (la réussite puis la déchéance d’une star), l’intérêt de l’album réside donc surtout dans cette vision inattendue d’un homme à l’allure trop gentille, trop policée, bien éloignée en somme de l’image habituelle du rockeur pur et dur, rebelle et révolté. Mais c’est aussi ça le rock’n roll.

Dargaud

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