GATSBY LE MAGNIFIQUE
Portrait d’une jeunesse dorée et désoeuvrée à travers l’amour de Jay Gatsby pour Daisy Buchanan. Une adaptation fidèle.
C’est un classique de la littérature américaine. « Gatsby le Magnifique », écrit en 1925 par F. Scott Fitzgerald, revient dans une adaptation en bande dessinée de Fred Fordham au scénario (déjà auteur des adaptations de « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » de Harper Lee et du « Meilleur des Mondes » d’Aldous Huxley).
L’histoire, on la connaît, est celle du richissime Jay Gatsby et de son amour pour la belle Daisy Buchanan mariée à un mari volage, sur fond de fêtes somptueuses à Long Island dans les années 1920, à la veille de la Grande Dépression. Mais quel secret cache le jeune homme?
Le rythme est lent à l’image de l’indolence d’une classe américaine huppée mais s’accélère au fil des évènements dramatiques. En neuf chapitres, le lecteur plonge à travers le regard de Nick Carraway, le cousin de Daisy venu lui rendre visite, dans le quotidien d’une jeunesse dorée, insouciante, désoeuvrée, cynique et raciste. Qu’ils arborent costumes trois-pièces et longues robes de soirée ou bien shorts et maillots de bain, un verre de vin ou de champagne toujours à la main, les personnages de « Gatsby le Magnifique » sont bien représentés par l’illustratrice Aya Morton (« His dream of the skyland ») qui apporte beaucoup de soins aux détails et aux décors avec son trait fin et réaliste. L’ambiance aseptisée est renforcée par la colorisation pâle tandis que les expressions et postures un peu figées des protagonistes soulignent finalement le sentiment de superficialité de leurs relations. Un roman graphique fidèle au roman donc.
Dessinatrice: Aya Morton – Scénariste: Fred Fordham, d’après le roman de F. Scott Fitzgerald – Editeur: Phileas – Prix: 19,90 euros.