GALATA – Tome 1. Le poète assassiné

La série pour l’instant la plus faible de la jeune collection Dédales avec un scénario conventionnel truffé de défauts graphiques.

Ogier de Murol a été nommé prévôt de Galata, une enclave chrétienne dans la l’Istanbul du XVIe siècle en proie à une insécurité grandissante. Sa première mission arrive plus tôt que prévu: il est victime d’une tentative d’assassinat dans le navire qui l’emmène et un poète français est tué à sa place. L’enquête révèle rapidement que les meurtriers étaient des Valaques mandatés par le rejeton du Doge de Venise et le protégé du Sultan.

Pour cette nouvelle série d’énigme historique, nous avons donc deux héros que tout oppose: un ancien chevalier teutonique mercenaire des Guerres d’Italie et son jeune adjoint Antonio Garofalo, admirateur de Léonard de Vinci qui teste avec plus ou moins de bonheur ses propres inventions. Un duo à la Gérard Depardieu / Pierre Richard qui fonctionne plutôt bien mais malheureusement noyé dans la masse des nombreux personnages exclusivement masculins qui se pressent dans ce premier tome. A cela s’ajoutent pour Ogier de Murol des traits de grosse brute bodybuildée à la mâchoire carrée qui se fondent assez mal dans le décor, des erreurs de proportions et de perspectives grossières et un découpage hâché.

Quant à l’histoire, elle se lit facilement grâce à son rythme enlevé mais pêche par un manque d’originalité et des dialogues trop faibles. De même, « Galata » tire beaucoup moins parti du côté historique de l’aventure que les précédents albums de la collection (« Shimon de Samarie », « Novikov »). Bref, on n’est pas franchement emballé et seul le rebondissement final relance un peu l’intérêt et donne envie de feuilleter le deuxième tome. Si on ne l’a pas oublié d’ici là.

Les Humanoïdes Associés

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