FREDDY ET MOI
La vie de Mike de son enfance au passage à l’âge adulte, rythmée par sa passion pour Queen. Attachant.
La révélation de Michael, c’était en 1986 lorsqu’à la maison, dans l’émission musicale « Tops of the pop », il entend pour la première fois « I Want To Break Free » de Queen et de son leader Freddie Mercury. De l’école primaire au lycée, la vie du jeune garçon sera désormais toute entière rythmée par l’actualité du groupe…
Au travers de ce pavé de 300 pages en noir et blanc, l’Ecossais Mike Dawson raconte donc certes l’histoire d’une passion inconditionnelle que connaissent la plupart des adolescents, incollables sur le répertoire de leur idole. Michael s’imagine en train de rencontrer le groupe et sympathisant avec lui à grands coups d’éclats de rire ou bien s’effondre à l’annonce de la mort de Mercury.
Mais « Freddie et moi » n’est pas que cela. Fort justement sous-titré « Une rhapsodie (bohémienne) sur la passage à l’âge adulte », l’album est avant tout le récit autobiographique d’une émancipation. Freddie Mercury dont on suit peu finalement les faits et gestes n’est pas qu’une idole, il se fait tour à tour modèle, confident et point de repère. Et de fait, l’auteur lie chaque événement de sa vie (le départ en Amérique, son premier amour, la mort de sa grand-mère, etc) à une chanson et à ce qu’il a ressenti la première fois qu’il l’a entendue. Alors pas besoin d’être fan des Queen pour apprécier cette bande dessinée teintée d’humour: au fur et à mesure que l’on tourne les pages, ce sont nos souvenirs d’enfance qui resurgissent, avec nos propres chansons gravées dans notre mémoire.