EL NINO – Tome 6. Le vent des 120 jours
Premier volet du cycle afghan de Véra, l’intrépide infirmière dont le destin va être bouleversé après sa rencontre inopinée avec un chef de guerre. Un très bel album dépaysant et palpitant.
Nous sommes en 2003, deux ans après l’assassinat de Massoud, les attentats du 11-Septembre et la chute des talibans en Afghanistan. Deux ans aussi après la mort tragique de son frère, Vera vit en Afghanistan où elle travaille pour une ONG humanitaire. Sa rencontre avec un chef de guerre moudjahidin, ex-soldat russe et général de Massoud, va à nouveau bouleverser son destin.
L’Afghanistan est depuis quelques années le décor de nombreuses bandes dessinées (« Le photographe », « Kaboul Disco », « L’étoile du soldat »). Il faut dire qu’en plus d’un cadre grandiose aux montagnes escarpées et d’une nature aride et rude, le pays est complexe tant du point de vue politique qu’ethnique et religieux. Comme dans ses précédentes aventures sur d’autres continents, la belle infirmière aux cheveux de jais nous fait donc entrer dans un album dépaysant que le dessin précis et fin de Pavlovic et les teintes ocres mettent particulièrement en valeur.
La mise en page est classique mais le scénario est très bien mené et, au delà de l’histoire de Véra – qui décidément ne peut s’empêcher de se fourrer dans les ennuis -, il met en exergue le difficile travail des organisations humanitaires dans une région du monde meurtrie par les guerres. Suite de cette passionnante aventure en Afghanistan dans le prochain tome.