EDEN – Tome 1. Le visage des sans-noms

D’un côté les « sans-noms » qui s’entassent dans les bidonvilles, de l’autre les « inspirés » qui gouvernent depuis leurs beaux quartiers. Une série d’anticipation pour ados classique.

Cela fait bien longtemps que San Francisco n’existe plus en tant que tel. La cité s’appelle désormais Phoenice et se divise en deux mondes: une gigantesque forteresse où réside la classe dominante entourée par les quadrants où vit la majeure partie de la population répartie en castes. Dans le sillage de sa soeur aînée, Jonas, 14 ans, compte bien réussir l’Ascension, le concours qui lui permettra d’intégrer ce fameux coeur, être formé aux rouages du pouvoir et échapper à sa modeste condition.

Une forte hiérarchie sociale, de l’injustice et de la mystification et un désir croissant de révolte, le concept d' »Eden » n’est pas nouveau et rappelle par exemple « Les incroyables aventures de l’enfant plume » Jorge Corona ou la saga cinématographique « Hunger Games » pour ne citer qu’eux. Ce premier tome scénarisé par Fabrice Colin, écrivain français de science-fiction entre autres – manque donc de surprise d’autant que la présentation de ce monde dystopique se révèle très succincte. Quitte à s’y retrouver plongé, on aurait aimé en effet découvrir un univers plus riche et davantage de détails sur le quotidien et le rôle de chaque camp… Même reproche côté dessin, où le style graphique très dessin animé – Carole Maurel (« Luisa », « L’apocalypse selon Magda ») est issue du cinéma d’animation – développe peu les décors. Pour l’instant, seule l’exploitation des liens entre les différents membres de la famille de Jonas – sa soeur Hélix qui a rejoint l’élite et son père ouvrier et insurgé en particulier – apporte un peu de nouveauté à cette série d’anticipation pour adolescents.

Dessinatrice: Carole Maurel – Scénariste: Fabrice Colin – Editeur: Rue de Sèvres – Prix: 15 euros.

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