DOMINOS

Sur le principe de « On est toujours le con d’un autre », un récit choral farfelu autour de la difficulté de vivre ensemble au quotidien. Divertissant.

Chacun est le con de quelqu’un d’autre. A partir de ce constat, Théa Rojzman (« Emilie voit quelqu’un ») et Abdel de Bruxelles (« Le conflit israélo-palestinien ») livrent un récit farfelu sur le thème du vivre-ensemble: agacé par un jeune homme qui vient les déranger dans leur jeu au pied de leur immeuble, deux gamins décident d’enrichir le « carnet de cons » dans lequel ils consignent leurs proches et les gens du quartier.

Mounia et Léo qui envoient balader Bill qui, quelques minutes après, se moque du fauteuil roulant de Jacques dont le chien ne va pas tarder à se soulager sur la robe de Tania qui, elle, a bien du mal à parler avec son fils depuis son divorce, etc… Tel un « effet dominos », cet album choral mené tambour battant entraîne le lecteur dans une série continue de rebondissements où aucun habitant du quartier n’est avare de sa propre connerie. Les personnages sommairement décrits sont stéréotypés et permettent de passer en revue la connerie dans toute sa diversité. L’album au trait simple et aux couleurs gaies est très léger, sans méchanceté et n’a d’autre prétention que de montrer que la perfection n’est pas de ce monde et que vivre ensemble oblige à quelques concessions. Ce qui est déjà pas mal.

Dessinatrice: Abdel de Bruxelles – Scénariste: Théa Rojzman – Editeur: Audie-Fluide Glacial – Prix: 10,95 euros.

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