D’EN HAUT, LA TERRE EST SI BELLE
Dans la course aux étoiles entre les USA et l’URSS, un Américain et un Russe sont amenés se côtoyer, réunis par une névrose commune.
L’un est revenu traumatisé de son voyage dans l’espace, l’autre est victime de terribles crises d’angoisse. Le premier, Akim Smirnov, est un cosmonaute soviétique, véritable héros de sa patrie; le second Frank Jones est un psychologue américain payé par les Soviétiques pour aider le cosmonaute à repartir dans l’espace.
Avec cette drôle d’histoire, Toni Bruno raconte l’amitié qui va se lier entre deux hommes aux idéologies opposées mais tous deux profondément perturbés par des peurs profondes. Drôle d’histoire car il n’est pas facile d’admettre qu’en pleine Guerre froide, un jeune chercheur en psychologie au sein du centre d’étude cognitive d’Harvard parlant russe soit envoyé avec la bénédiction des Américains aider l’Union soviétique dans sa course aux étoiles… Difficile aussi de tout saisir dans ce récit qui pêche un peu au niveau de la narration avec parfois un manque de transition entre les séquences, de trop grandes ellipses, voire des évènements à peine suggérés. Mais il serait dommage de s’arrêter là car le dessinateur italien a brodé une agréable histoire, pleine d’humanité. Celle d’une amitié improbable, par delà les frontières, dotée d’un trait précis et d’une grande expressivité.
Dessin et scénario : Toni Bruno – Editeur : Glénat, collection Treize Etrange – Prix : 20 euros.