DA VINCI DIGICODE
Un recueil de dessins satiriques d’actualité. Une critique féroce de la société d’aujourd’hui qui fait mouche.
« Réalisé en 35 heures, cet album correspond à des normes sociales strictes. Son contenu a été testé par des Chinois, conformément aux accords de l’OMC. Toute ressemblance avec des événements ou des personnes existantes est cool » dit le dossier de presse. Le ton est donné. Politique, économie, culture, société, tout est bon pour passer sous le crayon du jeune dessinateur de Charlie Hebdo et auteur du succès de librairie « Qui veut tuer José Bové? ». L’ouvrage n’est pas bien gros mais en une quarantaine de dessins satiriques – la moitié en couleur -, et une ou deux phrases à chaque fois, Jul fait le tour des évènements qui ont fait couler de l’encre en 2005.
Entre les vagues de licenciements (« Les licenciements c’est comme les chips, quand on commencé on ne peut plus s’en passer), le film violent à la TV que toute la famille attend impatiemment, la maternité à 60 ans, la directive Bolkenstein, les JMJ, le commerce équitable ou le médecin-traitant, il dénonce avec beaucoup de talent et d’humour l’hypocrisie, la démagogie, le racisme et l’injustice du monde. Au passage, Chirac, Tariq Ramadan, Sarkozy, Philippe Sollers ou Dieudonné en prennent aussi pour leur grade. La critique est toujours féroce et les gags font mouche le plus souvent.
La plupart d’entre eux étant inédits – les autres ont été publiés dans Charlie Hebdo, les Echos, L’Humanité et L’Echo des Savanes – ruez-vous sur ce petit ouvrage pertinent plein d’impertinence. Sans craindre l’effet culture de masse du « Da Vinci Code » (rebaptisé pour l’occasion « Da Vinci cons »), vaste imposture et l’un des plus beaux coups marketing littéraire de ces dernières années.