CROSSED – Intégrale

Une mystérieuse infection transforme les humains en monstres tueurs, violeurs et sadiques. Un récit horrifique particulièrement spectaculaire à la limite de l’écoeurement. Destiné à un public très très averti!

Attention, âmes sensibles s’abstenir! Dans le genre gore, on pensait avoir tout lu. Mais ça c’était avant d’ouvrir « Crossed »… Spécialiste des récits ultra violents (« The Boys », « Preacher), l’Irlandais Garth Ennis nous livre ici « le récit le plus extrême et le plus dérangeant que j’aie jamais écrit », estime-il lui même. Ca promet, d’autant que la maison d’édition Milady a fait très fort avec ses exemplaires destinés à la presse: une barquette en polystyrène entourée de cellophane sanguinolent et contenant non pas un morceau de viande (ouf!) mais un couteau et l’album!

Tout commence donc dans un bar. Un homme au sourire sadique débarque avec une colonne vertébrale sanguinolente dans la main. C’est le début d’un ignoble carnage où les victimes une fois mordues deviennent à leur tour des bêtes sauvages violant, démembrant et massacrant tout ce qui bouge… Cette mystérieuse infection se propageant à toute l’Amérique, un petit groupe de survivants hétéroclite va tenter de rejoindre l’Alaska pour échapper au massacre.

Evidemment le principe du virus inconnu, de la fuite des survivants et des rencontres fatales avec les infectés, on connaît. Robert Kirkman l’a d’ailleurs remis au goût du jour avec son best-seller « Walking Dead ». Sauf que comparé à « Crossed », les zombies ont presque l’air d’agneaux inoffensifs… Il faut donc avoir le coeur bien accroché pour supporter les 128 pages de l’album dessiné par Jacen Burrows où se succèdent des scènes réalistes indescriptibles d’horreur, de cannibalisme et de sadisme (relativement courtes à chaque fois certes mais à l’impact simplement ahurissant) entrecoupées par de rares moments d’accalmie entre survivants. Ennis a voulu choquer, c’est réussi. Mais même si l’on comprend qu’il s’agit ici de pointer la cruauté humaine tapie en chacun de nous et de nous interroger sur ce que nous sommes prêts à faire pour survivre, « Crossed » reste assez basique dans son scénario et s’avère surtout un déballage des pires atrocités que peuvent commettre les hommes. Et dire que la suite parue chez Panini Comics est encore plus gore…

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