VOYAGE EN TETE DE GONDOLE
Timothée Ostermann raconte son expérience de saisonnier dans un supermarché Leclerc. Le récit vivant d’un étudiant qui découvre le monde du travail et celui de la grande distribution.
De 18 à 23 ans, Timothée Ostermann a travaillé durant l’un des deux mois d’été dans un supermarché Leclerc d’Alsace. Cinq années de découverte du monde de la grande distribution qu’il a condensé en 160 pages dans « Voyage en tête de gondole », son premier album : le quotidien d’un jeune saisonnier dans différents services du supermarché, du compactage du carton dans la réserve au rangement des caddies en passant par l’épicerie ou le local à poubelles.
Avec cette immersion aux allures d’étude sociologique, on s’attendait à plonger dans un univers impitoyable. Certes les employés n’ont pas le droit de récupérer la nourriture destinée à la poubelle, certes les plus bas salaires ne voient pas grand chose des 25% des bénéfices censés revient aux employés. Mais on découvre surtout une galerie de portraits de collègues plutôt attachants ainsi qu’un tas de petites anecdotes, qu’il s’agisse du dress code, de la science du tire-palette et du rolls (chariot) ou bien des trucs mis en place pour que les consommateurs achètent à tout prix.
A 24 ans, Timothée Ostermann, qui collabore déjà depuis un an au magazine Fluide Glacial, est encore à l’École Supérieure d’Art de Lorraine, à Metz. Mais une chose est sûre, il ne prévoit pas de renouveler l’expérience dans un supermarché.