CONFESSIONS D’UN CANARD SEX-TOY
La vie quotidienne pas toujours facile d’un canard sex-toy nommé Sigmund. Un album qui ne casse pas trois pattes à un canard.
Aujourd’hui le sex-toy n’est plus tabou, il serait même tendance. D’ailleurs, selon un récent sondage Ifop, plus d’une femme sur trois (38%) admet désormais en avoir déjà utilisé, contre à peine 14% en 2009. Rien d’étonnant donc que le sex-toy et son représentant le plus glamour, le petit canard vibrant, fasse peu à peu son trou dans la bande dessinée. Milly Chantilly, jeune célibataire parisienne de 28 ans issue de l’univers de la communication, a elle choisi de tourner autour de ce sujet pour son premier album de BD.
Avec son co-scénariste, Mickael Roux (« Les passeurs », « Minimum le pirate ») et le dessinateur Arnaud Poitevin (« Orge l’ogre », « La croisière jaune »), elle recueille les confidences de Sigmund coincé dans sa condition de jouet coquin et racontant entre deux vibrations ses petits problèmes existentiels à sa copine Elise, vache en plastique de son état.
Le dessin rappelant les craquants « Péchés mignons » d’Arthur de Pins est certes mignon tout plein, mais les gags d’une demi-planche ont toutes les peines du monde à nous faire vibrer de plaisir. Sur 48 pages très soft, tout en suggestion et jamais vulgaire, le thème y est pourtant largement labouré, du canard sauvage au « vilain petit canard », du cunnilingus à la femme fontaine. Comme si les auteurs avaient relevé dans un dictionnaire un maximum de mots et expressions se rapportant aux univers du canard et du sexe pour en tirer des situations humoristiques… Malheureusement, le résultat n’est simplement pas drôle, voire même ennuyeux. En tout cas, « Confessions d’un canard sex-toy » ne cassera donc pas trois pattes à un canard…